Même si de plus en plus de personnes font une ou des thérapies, il peut parfois être difficile de franchir le pas d’aller demander de l’aide auprès d’un « psy ». Ce serait affirmer que quelque chose ne va pas dans sa vie, et ce n’est pas évident de l’accepter. Le regard des autres peut aussi freiner cette démarche : « que vont penser mes parents, mes amis, mes proches, mes collègues… ?». Il s’agit pourtant d’une démarche à la fois très utile et très personnelle.
La thérapie est très utile, y compris pour des personnes qui n’ont pas de « véritable problème ». La réflexion sur soi, le temps consacré à éclairer sa vie, son parcours, ses envies, ses peurs… tout ceci est précieux et peut ouvrir de nouvelles perspectives de vie, de nouvelles manières d’exister, d’être vivant. Tout le monde peut trouver des bénéfices à faire une thérapie.
Face à la peur du jugement des autres, sachez que vous n’êtes nullement obligé d’en parler autour de vous. C’est une démarche très personnelle. Tout ce que vous direz en séance est soumis au secret professionnel et ne sortira pas du cabinet. C’est à vous de décider si vous avez envie de partager certaines choses « à l’extérieur » ou non. Et vous pouvez très bien décider que votre thérapie est votre jardin secret, que vous n’avez pas envie d’en parler autour de vous, et que vous ne souhaitez même pas dire que vous allez voir un « psy ».
Pour vous parler de mon expérience, au début de mes longues années de psychanalyse, je n’en ai parlé à personne. Seul mon mari était au courant de ma démarche, la respectait, et je ne lui parlais que très rarement des contenus des séances. J’ai eu besoin de cette phase pendant laquelle j’opérais ce travail « en souterrain », seule face à moi-même, et en me protégeant d’éventuelles incompréhensions ou jugements des autres. Aujourd’hui, je peux facilement en parler, car je suis fière du travail accompli et je n’ai plus peur du regard des autres : je connais la valeur de ce que j’ai traversé.
Alors oui, il faut du courage pour faire un travail sur soi, mais au final c’est un cadeau que l’on se fait. Et ce n’est pas « la honte » de faire une thérapie, c’est au contraire une source de grande fierté.
Une première séance ne vous engage en rien, au final c’est vous qui décidez d’entamer ce travail ou de choisir le psy qui vous convient.