Faut-il absolument chercher un diagnostic, savoir précisément « ce que l’on a », « ce qui nous arrive » ? Pour quelles raisons avons-nous parfois besoin de « coller une étiquette » sur notre mal-être, sur notre souffrance ?
Lorsque nous avons mal à la gorge, que nous sommes enrhumés, que nous avons une douleur dans le genou… nous pouvons aller chez le médecin pour savoir « ce qui se passe » : dites-moi, docteur, qu’est-ce que j’ai ? Lorsque celui-ci pose son diagnostic et nous délivre une ordonnance ou des conseils, cela nous rassure : ouf ! je sais ce que j’ai, et j’ai ce qu’il faut pour me soigner, je vais donc guérir. Et s’il nous dit qu’il ne sait pas, alors cela peut devenir une source d’inquiétudes : ça doit être grave ou alors c’est une maladie incurable… Nous avons donc pris l’habitude d’être rassuré lorsqu’un diagnostic est posé, que nous pouvons mettre des mots sur notre mal et que nous avons des solutions pour guérir, ou lorsqu’un « sachant » saura trouver le traitement approprié.
Face à une souffrance psychique, nous aimerions, là aussi, savoir « ce que l’on a » et connaître le remède. Certaines personnes qui me consultent attendent de ma part un diagnostic et une solution. Or le mal-être psychique est plus complexe qu’un simple rhume : chaque personne va développer ses propres symptômes face à une situation mal vécue, dépourvue de sens, ou qui va à l’encontre de ses valeurs. Ces symptômes sont la manifestation que quelque chose doit être mis en lumière, compris, réfléchi, questionné… Cette réflexion porte sur le vécu très personnel des situations douloureuses ou non acceptées. Un vécu est toujours subjectif et c’est pour cette raison qu’un diagnostic est impossible.
L’objectif d’une réflexion sur les vécus est de prendre conscience de ce qui « coince », afin de décider comment nous souhaitons y remédier, soit par des actions concrètes, soit par des attitudes différentes, plus en adéquation avec nos valeurs et la personne que nous avons envie d’être.
Je n’ai jamais aimé les étiquettes, être rangée dans un type de personnalité, un profil, une catégorie… Je considère que tout cela contribue à nous enfermer, et que cela nous empêche de nous développer, d’aller vers des possibilités non encore explorées.
La psychothérapie que je propose est unique et personnalisée pour chaque personne que je reçois. Il ne s’agit pas de soigner ou de guérir, mais plutôt de prendre conscience des mécanismes qui opèrent en soi, puis de choisir s’ils sont adaptés ou s’il est souhaitable de les faire évoluer. Les séances sont à chaque fois une exploration concrète et intuitive de ce qui se passe pour la personne dans sa vie. C’est ensemble que nous cheminons pour comprendre ce qui cherche à se manifester, et identifier les ressources dont elle dispose pour avancer comme elle le souhaite.